L’APPRENTISSAGE DES LANGUES DE GUYANE

Mis à jour le mardi 4 juin 2024

Le français est la langue nationale et officielle de la France. A côté du français, la Constitution reconnaît depuis 1992 comme constitutif du patrimoine linguistique français d’autres langues qu’elle dénomme Langues de France.

La création, en octobre 2001, de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF) a consacré la place particulière que l’État reconnaît à ces dernières dans la vie culturelle de la Nation. On entend par Langues de France les langues régionales ou minoritaires parlées traditionnellement par des citoyens français sur le territoire de la République(1). Ces critères(2) de définition s’inspirent, en l’adaptant, de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires : c’est dans le cadre européen que s’inscrit la politique linguistique

Sur le territoire de la République française, 75 langues répondent à ces critères. L’apport des langues d’outremer contribue massivement à cette diversité linguistique : langues créoles, amérindiennes, austronésiennes, bantoue.

En Guyane française, 8 (ou 9) langues correspondent à cette définition(3) : le créole Guyanais (à base lexicale française), 6 langues amérindiennes ( kali’na, lokono, parikwaki, teko, wayana, wayãpi ), le nenge(e) (créole à base lexicale anglaise dans ses trois variantes : aluku, ndyuka, pamaka}}}) et le saamaka (créole à base lexicale anglo-portugaise). Une neuvième langue, le hmong, s’en rapproche : elle satisfait aux critères de localisation géographique et de citoyenneté. Mais son ancienneté historique sur le
territoire est récente.

La place des langues de France dans la Culture, l’enseignement et les médias est déterminée par un ensemble de dispositions législatives et réglementaires. L’article 21 de la loi du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française précise :

Les dispositions de la présente loi s’appliquent sans préjudice de la législation et de la réglementation relatives aux langues régionales de France et ne s’opposent pas à leur usage.

La Loi de la refondation
Le Dispositif académique des Intervenants en Langues Maternelles s’inscrit
dans le cadre de l’article L321 du code de l’éducation.

Article L321-4 du code de l’éducation
Dans les académies d’outre-mer, des approches pédagogiques spécifiques sont prévues dans l’enseignement de l’expression orale ou écrite et de la lecture au profit des élèves issus de milieux principalement créolophone ou amérindien.

A télécharger : L'APPRENTISSAGE DES LANGUES DE GUYANE

1 Le recensement de 1999 a révélé que 26 % des adultes vivant en France avaient pratiqué dans leur enfance une langue autre que le français ; http://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/

2 http://www.culture.gouv.fr/culture/dglflf/

3 Rapport Cerquiglini (commandé par les Ministères de la Culture et de l’Éducation Nationale - avril 1999)

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